Utilisateur:INSA-1A-gr2/Brouillon migration orientation

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Trame de fond de cet article : Migration des oiseaux Rubrique "Orientation"


On ne sait pas exactement quelles sont les capacités qui permettent aux oiseaux de s'orienter, cependant plusieurs aptitudes semblent être mises en œuvre : la vue, la perception du champ magnétique terrestre et l'odorat. Ce dernier apparaissant même comme étant le sens le plus important pour les pigeons bisets sur des distances inférieures à 700km. Des études sur certains oiseaux, notamment les grives à dos olive , montrent non seulement qu'ils détectent le magnétisme mais aussi qu'ils savent l'utiliser pour s'orienter, ce qui laisse à supposer que c'est le cas de tous les oiseaux migrateurs. Ces derniers auraient une « vision » des champs magnétiques grâce à des molécules rétiniennes (cryptochrome et FAD) qui donneraient une superposition « d’ombres et de lumières » par-dessus le spectre lumineux visible.

Comme nous l'avons vu, le champ magnétique terrestre n'est pas le seul moyen d'orientation. Par exemple, on constate que les oiseaux ont tendance à être désorientés lors de temps très nuageux prolongés, conditions dans lesquelles le champ magnétique ne change pas à priori.

Les grives à dos olive peuvent corriger leur migration en fonction de paramètres extérieurs comme leur direction par rapport à la position du lever de soleil. Aussi, certains oiseaux mis en cage montrent une direction préférentielle qui correspond à la direction migratrice qu'ils emprunteraient en vol lorsqu'ils voient le soleil ; cependant, lorsque l'on change l'orientation des rayons avec un miroir, cette direction préférentielle n'est plus la même, ce qui prouve qu'ils se servent de la position du soleil pour s'orienter[1]

Les espèces à migration nocturne s'orienteraient grâce aux étoiles. Des chercheurs ont découvert une zone spécifique dans le cerveau qui semble spécialisée pour cette tâche. Pour tester cette capacité, les scientifiques utilisent un appareillage spécifique connu sous le nom d'entonnoir d'Emlen, qui consiste en une cage circulaire avec le sommet couvert d'un verre ou d'un écran de fil pour que le ciel étoilé ou un planétarium soit visible. Le comportement de l'oiseau, et plus spécifiquement son orientation, est alors étudié en fonction des traces que l'oiseau laisse sur les parois de l'entonnoir (celles-ci sont faites pour que l'oiseau en laisse).

D'autres facteurs peuvent être utilisés comme des bornes olfactives ou visuelles. Cependant, pour expliquer convenablement les migrations, il est nécessaire de supposer que les oiseaux forment une carte mentale des trajets, les jeunes oiseaux apprenant les trajets des plus anciens. On sait aussi que le pigeon biset, même s'il n'est pas migrateur, constitue une carte olfactive des environs de son nid ; son étendue peut atteindre jusqu'à 700km.[2] Il a ainsi été possible d'enseigner, avec l'aide d'un ULM, un nouvel itinéraire de migration à des grues blanches après réintroduction. On a également pu enseigner à des bernaches du Canada un trajet de migration plus sûr. Ce phénomène reste cependant mystérieux, notamment pour les oiseaux – tels les coucous – qui migrent en solitaire sans être guidés par leurs parents ou leurs proches[3].

Il faut cependant considérer que l'un de ces moyens d'orientation semble ne pas suffire à lui seul. C'est plutôt grâce à l'action combinée de tous ceux-ci que les oiseaux arrivent à trouver la direction à emprunter et à maintenir le cap.

Malgré tout ceci, des oiseaux, surtout jeunes, peuvent s'égarer et sortir de leurs routes connues. Par exemple, des individus peuvent voler plus loin que leur destination prévue[4]. Il semble donc que la durée du vol n'est pas innée. On a pu également observer, pour des jeunes de plusieurs espèces, des migrations dans le sens inverse, qui peuvent amener les individus à des milliers de kilomètres de la destination normale. Cette erreur rare est plus largement répandue chez les espèces comme les cygnes ou certains passereaux, par exemple le pouillot de Pallas, chez qui la route est davantage « programmée » génétiquement. Dans ce cas, s’ils réussissent à survivre à l'hiver, ils peuvent, l'année suivante, s'orienter dans la bonne direction ou commettre la même erreur. Ce genre d'erreur est particulièrement spectaculaire en France chez les oiseaux en provenance d'Amérique ou d'Asie orientale comme la Sibérie. Pour les oiseaux américains, la cause de leur présence si loin de la destination habituelle est plus souvent due à des conditions climatiques exceptionnelles (comme un vent violent poussant vers l'est) qu' à une erreur d'orientation.[5]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ZUCCA Maxime, La migration des oiseaux, comprendre les voyageurs du ciel. Editions Sud Ouest, 2010, p250.
  2. ZUCCA Maxime, La migration des oiseaux, comprendre les voyageurs du ciel. Editions Sud Ouest, 2010, p271.
  3. Voir Le Site de Larousse, Paragraphe : La vie du coucou / Un oiseau solitaire, amateur de chenilles
  4. ZUCCA Maxime, La migration des oiseaux, comprendre les voyageurs du ciel. Editions Sud Ouest, 2010, p261-262 et 273.
  5. ZUCCA Maxime, La migration des oiseaux, comprendre les voyageurs du ciel. Editions Sud Ouest, 2010, p274-275.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • ZUCCA Maxime, La migration des oiseaux, comprendre les voyageurs du ciel. Editions Sud Ouest, 2010. 349p.